Stratégie de désinstitutionnalisation, Géorgie

Point d’attention 3 : Les stratégies visant à désinstitutionnaliser le système de prise en charge

Le Gouvernement de Géorgie a mené, ces dernières années, un processus capital de réforme en matière de protection des enfants, en utilisant comme point d’entrée la fin du recours au placement en institution pour renforcer son système global de protection des enfants. Au fur et à mesure que les institutions ont fermé leurs portes, les fonds ont été affectés à: l’augmentation du nombre de travailleurs sociaux officiels de l’état; l’augmentation des allocations pour le placement en famille d’accueil; la mise en place du placement en famille d’accueil provisoire d’urgence pour les jeunes enfants; et le renforcement des services de prévention, tels que la garde journalière.

Une nouvelle politique de prévention de la protection de remplacement – pour l’instant uniquement appliquée aux structures gérées par l’Etat – a été lancée dans tout le pays pour essayer et veiller à ce que les enfants n’entrent dans le système de protection de remplacement que lorsqu’il existe des raisons valables à cet effet.

En même temps, le nombre de travailleurs sociaux de l’état formés a augmenté progressivement, passant de tout juste 18 en 1999 à plus de 160 en 2009, et avec 250 en place en 2012. Un défi qui subsiste est que la fourniture de services sociaux ne vise actuellement que les enfants en difficulté plutôt que de prévoir une approche plus vaste incluant la famille, limitant ainsi la possibilité d’intervenir avec les parents de manière préventive pour éviter le besoin de recours à la protection de remplacement. Les résultats de la réforme ont toutefois été considérables. Le nombre d’enfants vivant dans l'une des grandes structures d’accueil gérées par l’état a chuté, passant de presque 2 500 à moins de 250 entre 2008 et 2012. Environ 33% des enfants dans les institutions ont été réunis avec leur famille.

En 2010, le Gouvernement a redoublé ses efforts pour soutenir la réunification à travers l’offre groupée de $50 par mois par enfant pour deux ans en vue de permettre aux familles de reprendre leurs enfants, d’assurance santé pour l’enfant, de livres scolaires gratuits et de garde journalière. Le placement en famille d’accueil s’est également développé et renforcé. Pour les enfants qui n’ont pas pu être réunis avec leur famille, le nombre de structures pour petits groupes a augmenté de 14 à 45 en deux ans à peine, hébergeant environ 400 enfants.

Pour plus d’information, veuillez consulter: www.unicef.org/georgia/OPM_report_edited.pdf (en anglais)

International Social Service, Oak Foundation, SOS Children's Villages International, unicef, ATD Fourth World, Better Care Network, Family for every child, ngo group for the crc, PEPFAR, RELAF, Save the Children, USAID